Lever sans réveil avec les nuages lourds et clignotants d’électricité. Retour au sommeil qui sent bon le petit burn-out post-doctorat. Court entretien téléphonique avec mon père qui ne fait que trop confirmer la thèse émise dans mon dernier article en anglais — mon paternel me répète sans détail les devises « tu as ouvert une fenêtre vers d’autres voies » et « cela fait du bien de voir que tu écris sur autre chose que Fishbach », révélant par là-mème qu’il ne va guère au-delà de la lecture de l’image choisie pour l’exergue de mes textes. Note pour le Futur no. 1: devrais-je au point où j’en suis ne plus sélectionner pour illustrer mes mots puérils que la sublimissime pochette du disque À ta merci — quitte à un moment ou un autre être poursuivi en justice pour violation des droits d’auteur — ou la remplacer en lieu et place par un écran noir? Note pour le Futur No. 2: mon père ne ferait-il donc partie que de ces tristes petits terriens dont je devrai oublier l’existence dans le suicide au moins social qui m’attend dans les dix années à venir? Note pour le Futur No. 3: Facebook Friend Cleaner à prévoir avant ce soir. Note pour le Futur No. 4: limiter les contacts avec les autres patients de l’hôpital au strict minimum (question basique d’entropie mentale et donc de survie). Note pour le Présent No. 5: trouver dans le douillet cadre du bâtiment A18 (Admissions; Balnéothérapie; Imagerie Médicale) les conditions adéquates pour écrire cet article. Note pour l’évènement hors Espace-Temps No. n: rencontrer une âme (réunion de tous les étages de la conscience; union de la morale, de la science, des sentiments, de la sensibilité […]) qui pourra m’aider, au moins mentalement, si ce n’est médiatiquement. Note pour le Passé No. x: ressortir les documents classés « Secret Défense ». Et cætera
Bipolaroid 