Plusieurs personnes m’ont aujourd’hui contacté pour me dire que, si “Bipolaroid: Impasse ou exutoire? (Une apostrophe et synthèse)” n’était sans doute pas mon meilleur article, il constituait une sorte de beau point final au blog — parfaite interprétation de leur part. D’autres personnes, pourtant très intimes, mais malheureusement trop dérangées par la Facebookobolosination, l’InstraGrEUmisation, l’émoticônnisation, et l’anti-lettrisme zappingogozizisation de nos consciences, m’ont quand même ressorti la sempiternelle ritournelle “tu parles toujours trop de Fishbach (φ)!” — allusivant par là qu’elles n’avaient pas compris la finalité profonde de l’article voire ne l’avaient lu qu’en diagonale voire que… Je ne sais pas, je m’en fous en fait. Le véritable point final de ce blog arrive ici. Après une semaine vécue dans un étrange mix de deuil⋅s, d’angoisse, de remise en Up, de tachypsychie (jouissive car porteuse de créativité mais éreintante nerveusement), et de vrombissante et r⋅o⋅ugissante envie de revanche sur le “destin”, je me suis aujourd’hui, au réveil, senti nettement redescendre… Par prévention, suivant les conseils délivrés par ma psychiatre lors de notre dernier entretien, je me suis permis ce… Début d’après-midi (j’ai dormi plus de onze heures), de réintroduire dans mon traitement 5 mg de mon antidépresseur chéri, l’escitalopram. Cela m’a vite restabilisé. “Le soir est blanc de toutes ses dents / Je me surveille”, comme chante l’autre. Naviguant dans Paris, j’ai réalisé à quel point j’étais profondément triste et affecté par le rem⋅o⋅uement de toutes mes trajectoires dérivantes/délirantes passées. “It feels like I only going backward, baby”. Mais j’étais satisfait d’une chose: mes espérances initiales (trouver dans l’écriture une béquille additionnelle pour m’extirper d’une latte⋅nte, invalidante, et plus qu’oppressante dépression) et sous-jacentes (me libérer de mes φ–hantises) étaient finalement plutôt comblées. Après un plus ou moins long temps de pause, j’espère dériver de ce blog… Un ouvrage? Sans doute davantage un long, synthétique, et très travaillé article, peut-être plus en anglais qu’en français, et trouver un moyen de le faire atterrir, toujours sous couvert du pseudo Vincent Tristana, dans un media à fort rayonnement. J’ai écrit “en anglais”: le rayonnement serait alors international et cela m’éviterait en outre d’être trop exposé ici en France car mon identité réelle se propagerait rapidement de bouche à oreille; si je ne cherche pas la gloire je cherche surtout à éviter l’anti-gloriole (que je traîne cependant probablement déjà depuis un bout de temps à une échelle que je n’évalue guère…; cela dit, j’ai beaucoup pensé aujourd’hui à migrer au Québec pour devenir pair-aidant: là-bas, il s’agit d’une réelle profession alors qu’en France la pair-aidance n’est que bénévole). Pourquoi vouloir ainsi “persister et signer” (certains n’apprécieront pas que je cite ainsi Jean-Jacques Goldman? Ah! Ah! Ah!) à travers ce projet d’article? Parce que je pense, après réflexion, que toute cette histoire de trouble obsessionnel, de fascination exposant U+221, de stalking, de difficile deuil dépressionnaire qu’il y à faire lorsqu’on en sort, fait absolument partie, en nature de tiroir comorbidatoire, des troubles bipolaires et les dépeint donc pas si mal que ça. Je prendrai le temps de méditer sur cette idée. Il me faudra sans doute beaucoup de temps pour trouver les contacts et appuis nécessaires. Peut-être délaisserai-je le projet pour me focaliser sur une autre suite (travail, famille, parties?). Le futur le dira.
Un dernier mot, toutefois. J’ai écrit, dans “Bipolaroid: Impasse ou exutoire? (Une apostrophe et synthèse)”, qu’en 2019 j’avais plusieurs fois appelé une certaine Madame Fishbach à Charleville-Mézières (qui a depuis retiré son adresse et son numéro des Pages Blanches). Je lui avais aussi évidemment envoyé des paquetages imprimés de Bipolarity Report. Je supposais alors que cette personne était sa mère, sans que je prisse la peine d’aller le vérifier quelque part. Aujourd’hui, j’ai vérifié (cela m’a demandé environ une dizaine de secondes) sur ce site. C’était bien sa maman. En février–mars 2019, lors d’un voyage pathologique (errance qui me fit terminer dans une sorte de Guantanamo de la Psykiatrie publique française), je rêvais d’aller la rencontrer, de débarquer chez elle avec un bouquet de fleurs, d’évoquer la vie de sa fille, de conter la mienne; j’étais aussi persuadé d’avoir pré-vu, alors que je n’étais qu’un pré-adolescent, entre 1990 et 1991, dans un rêve lumineux, l’arrivée de Fishbach sur notre planète. Pourquoi ce désir d’aller ainsi rencontrer la mère de Fishbach alors que j’aurais très bien pu “traquer” Fishbach dans toutes sortes de soirées où elle officiait beaucoup comme DJ? Parce que, comme j’ai dû l’écrire dans un lointain article, il y avait toujours au fond de moi un double de Fishbach (#FloraDurden) qui me disait: “toi, tiens-toi bien éloigné de moi tant que tu n’es pas guéri!” Cela dit, bien mal m’eût pris de débarquer à Charleville-Mézières! En août 2019, enfin, je laissai sur le répondeur de ladite dame un message futile et pas bien méchant mais qui fut sur le point d’être la goutte faisant déborder le vase: “Bonjour… Je voudrais juste souhaiter en avance un bon anniversaire à Flora (je donnai son âge au jour près). Ah! Et oui, j’ai un paquet de cigarettes Marlboro… Je n’aime pas les Marlboro. Je peux vous l’envoyer si cela l’intéresse.” Je n’avais plus alors aucun téléphone et lorsque je devais appeler quelqu’un je devais passer par le domicile de mon père. Quelques jours après, mon père me révéla qu’il avait reçu un appel très bref (une voix féminine): “vous avez encore appelé! C’est du harcèlement moral!” C’est à partir de là que je commençai à redescendre de mon Burj Khalifa. Si Flora F. ne m’envoya jamais bouler (à raison; cela aurait pu provoquer quelque chose de potentiellement explosif et/ou tragique en moi; elle savait, je le rappelle, de quoi je souffrais et doit avoir en elle quelque chose de très miséricordieux), ce fut Pascale F. qui me sauva au final. Merci madame (au fait, dans mes rêves en semi-conscience de l’époque, je vous voyais tout le temps éplucher vos patates et navets sur les papiers de mes délires! [rires]).
Full period.
Post-Scriptum: je ne sais pas ce qui se passe aujourd’hui mais je reçois sur Facebook des invitations de la part d’inconnus (parfois connectés à un ou deux de mes contacts) toutes les dix minutes. Jamais je n’avais connu ça. Les statistiques de lecture mon blog sont maigrissimes mais allons savoir… Une publication de ces derniers jours as a trigger? Mystère…