Mon abonnement hebdomadaire au Wi-Fi de la clinique arrive à terme demain et je ne le renouvellerai pas. Ce n’est pas que je ne veux plus écrire: c’est que je ne dois plus écrire, durant au moins quelques jours, et réfléchir à comment et sur quoi écrire — et peut-être, dans cette optique, prendre le temps de relire l’intégralité de mon blog depuis le début. Je détaille ci-après la(les) raison(s) de cette volonté de “détonnexion”. D’aucuns objecteront que j’ai l’application WordPress sur mon iPhone et que je pourrais ainsi ne pas tenir mon engagement: eh! Je suis un bolos, ne l’oubliez pas; déjà qu’avec ma tremblante du mouton écrire un SMS ou un message sur Messenger c’est la croix la bannière, imaginez un peu le stress que constituerait l’écriture d’un post fourni (en outre je suis beaucoup trop maniaque avec les caractères spéciaux, notamment les en- et em-dash…). Quant au partage de connexion iPhone–PC, j’ai déjà essayé, cela ne fonctionne que très mal ou absolument pas. Mon blog sera donc, sauf cas de force majeur, suspendu durant, disons, cinq à dix jours.
Allez, tout le monde sait pourquoi je vais, veux, dois faire une pause. Tout le monde en a marre de m’entendre parler de Fishbach. C’est terrible mais c’est une véritable comorbidité: un perturbant trouble obsessionnel présent non seulement durant mes phases maniaques mais aussi durant mes phases dépressives et désormais même durant mes phases euthymiques (de “stabilité”). Son nouvel album sort dans une semaine… Mais on s’en fout! Je vais remplacer Bipolaroid et Facebook par le Huffington Post, cela ne me fera pas de mal. Quant à LA question de savoir si mon obsession pour Fishbach “dissimule” un profond sentiment amoureux… Cela ne regarde plus que ma meuf et moi — l’attitude de Sylvestre de ce point de vue étant ambivalente: un peu malgré elle elle n’a pu s’empêcher de développer une fascination pour ma fishbachomania et de proche en proche pour Fishbach, ce qui n’a bien évidemment fait que me relancer de plus belle dans la fishbachomania, le tout aboutissant à un “énervement” et une jalousie chez Sylvestre dont les remarques acerbement justes ne me freinent pas pour autant dans ma passion pour celle que j’ose encore parfois nommer “Déesse” (j’ai relu il y a peu ce déjà vieil article “Letter Never Sent” [https://bipolaroid.org/2020/10/08/letter-never-sent-ff/], le trouvant, mis à part son final pataud, particulièrement bien écrit, émouvant, et mûr — la dépression dans les troubles bipolaires serait-elle synonyme d’une clairvoyance accrue?). Fishbach, Sylvestre, et moi: cercle vicieux qui ne doit pas devenir fatal…
Quoi qu’il en soit, Bipolaroid entre dans une courte hibernation. Et pour partir sur une note hilarante, présentons le paradis et l’enfer de l’addict modèle en un seul lieu: la machine à café de la clinique — l’image ci-dessous est une copie d’écran de mon relevé bancaire sur les deux derniers jours; 0,80 € correspondant à un expresso ou un déca, 1,40 € correspondant à un grand capuccino noisette… Quand on aime on ne compte pas, certes? See you soon…
Étant donné que je suis une lectrice fidèle dont tu n’as rien à foutre si je n’ai pas de page de Facebook pour te sucer la bite, crois-moi que je ne reviendrai plus. C’est quoi ce délire “je suis tellement génial que personne ne se remettra de ma pause ?” et “Ma copine est jalouse de Fischbach!” Faut être conne et dominatrice pour être jalouse d’une meuf qui n’existe que dans un univers parallèle pour une personne obsessionnelle. C’est quoi son objectif, devenir ton obsession pour se sentir exister ? Faut la larguer. Je ne réagirai plus, coltine-toi les branleurs de la bipolarité qui acceptent une AAH low cost pourvu qu’on ne parle pas d’eux sans leurs pseudos.
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Bonsoir Ada. Je sais que tu es une lectrice fidèle et je ne m’en contrefous pas. Cependant, le reste de ton message est assez – soyons poli et restons dans la litote – « rentre-dedans ». Je savais en décidant de me mettre à nu dans mon blog que je m’exposait à de tels commentaires. En outre, au vu du caractère très personnel de l’échange, je n’ai pu m’empêcher de me poser la question: nous connaîtrions-nous?…
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