Ça, je ne l’avais pas vraiment prévu. Mais, à force de lire mon blog et de m’écouter en parler, Sylvestre s’est mise à développer une fascination pour le personnage de Flora Fischbach — fascination renforcée en outre par l’ultra-présence de Fishbach sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) à l’approche de son prochain album (J–9, niños). Et si Sylvestre n’est pas encore convaincue (pas plus que moi) par les nouveaux morceaux dont Fishbach laisse filtrer des extraits sur internet, elle est totalement d’accord pour reconnaître le caractère hypnotique du personnage: dans la bouche de Sylvestre, Fishbach est ainsi “trop belle pour ne pas être iconique” et “trop iconique pour ne pas rendre l’humanité totalement éprise d’elle.” Si Sylvestre savait… Si elle savait l’expérience que constitue assister (si possible un petit peu drogué…) à un concert de Fishbach, aux premiers rangs de la fosse, en se laissant subjuguer par la classe naturelle et théâtralisée de la belle aux Ardennes cinglantes. OMG.
Moi qui voyais en Sylvestre un élément modérateur de ma fishbachomania, me voici à réaliser qu’elle ne fera peut-être qu’aggraver cette terrible maladie dont je souffre depuis le 11 février 2017 (oui, je me rappelle le jour précis de l’écoute du premier morceau de Fishbach…). Sylvestre me l’a à moitié confié: la fishbachomania la guette. Que fus-je bien avisé il y a plusieurs semaines de réserver non pas une mais deux places pour le concert au 106, à Rouen, le 27 avril 2022… En bonne écolo, Sylvestre est une adepte de la bicyclette. Si d’ici la fin du mois d’avril je continue à aller bien, ne retombe pas dans la drogue, et ne remplace pas une addiction par une autre (la course à pied à trop haute dose ce n’est guère mieux que les stupéfiants…), le 26 avril Sylvestre m’accompagnera à vélo pendant que je concrétiserai ce doux projet de rallier Evreux ou Mantes à Rouen en courant, histoire de ne pas être trop surexcité le lendemain. Et, le 27 au soir, nous tomberons follement amoureux de F-Fishbach. Si cette dernière, eu égard à son succès grandissant, se livre toujours au jeu des dédicaces après les concerts, elle verra un grand benêt et une petite blonde à tresses s’approcher, muets, confus, des étoiles à leurs sourires.
Oui, pour mon trouble bipolaire (à ce qu’il paraît il faut dire “mes troubles bipolaires”… Passons) et l’une de ses principales comorbidités, l’année qui vient s’annonce rocambolesque. Prions mes frères et sœurs, prions pour que l’album de Fishbach (quel titre! Avec les yeux) soit une daube complète, un ratage monumental, une suite lamentable à son premier opus. Sinon, je ne répondrai plus de rien, nous ne répondrons plus de rien. Rendez-vous à Rouen de toute manière, il est désormais bien trop tard pour faire marche arrière.