À peine remonté ai-je rechuté
À peine rehaussé ai-je resombré
Trop haut le pic qui engrange la fosse?
Qui seront celles, ceux qui me sauvent?
Quand Sa voix me dit de ne pas fumer
Quand Sa voix me dit de ne pas trembler
Quand Sa voix tente de me guider
Hors des reflets d’archéopause
Dans lesquels je verbalise et n’ose
Que trop parler de maladie
Là où Vous comme Elle feriez fi
Dériveriez dans l’art que je n’ai pas
De laisser transi détruit
Ce trouble qui m’anéantit
Mais à chaque fois pas à pas
Nous croisâmes-nous au Louvre?
Je reviens vers la toile et ouvre
Les paupières de Vos yeux émeraude azur
Perchés sur Votre droite posture
Comme les Siens
Dans les disques Vous nous disiez de piocher
Combien la ville aurait-elle de clochers?
Alors dans cet essaim
De peur je me souviens
Sans doute jamais depuis dix ans
Sans doute jamais depuis cet Himalaya si grand
Sans doute jamais depuis cet amour si distant
Où je criais Camille quand, mais quand?
Comptant les jours
Brûlant d’Amour
N’avais-je tant prié pour le Futur
“Descends.” Oh! Oui, bien sûr!
Vos mots ont toujours une empreinte d’imparfait
Déclinent le présent, le giflent comme tout un fait
“Attends.” Est-elle jalouse?
Car à Vous tant et tant je me raccroche
Et d’un mot à l’autre instable ricoche
Vos yeux ainsi me confirment
D’un battement de cil infime
Qu’idiot je m’imagine
Que Vos notes toujours
Au jour le jour
Comme une amoureuse
Seront celles que l’on veut bien attendre
Seront celles que l’on veut bien entendre
Oui, je Vous compare parfois à Dieu
Vous apparaissez sous Votre oreille si pieuse
Et moi, Petite Fille de Septembre, je suis bien vieux
Elle, a l’air heureuse
Et dans ces moments la peur de mourir!
Avant le havre de sourires
Avant le coffre de délires
Avant l’offre d’un autre pire?…
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